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Ludovic

« Entraineur au plus haut niveau régional depuis quatre ans au moment de suivre la formation d’optimisation de la performance dispensée par l’académie ACPASPORT, je savais organiser ma saison en périodes, cycles, macro-cycles, sans pour autant être capable d’analyser et de comprendre pourquoi certains de mes joueurs n’avaient pas le même rendement pour une planification et des contenus identiques.
Les équipes de niveau régional comprennent des joueurs aux vécus et aux situations personnelles et professionnelles bien différentes (étudiants, père de famille, métiers physique, sans emplois) dont l’entraineur doit absolument tenir compte dans la préparation de ses contenus physiques.
Le rappel de connaissances physiologiques, l’apport de nouvelles connaissances dans le domaine scientifique et l’utilisation de méthode éprouvée au plus haut niveau (RPE) ainsi que le matériel technologique (GPS) m’ont permis d’avoir une approche de la préparation de la saison, comme de la semaine de compétition, plus pointue et de résoudre certaines problématiques physiques.
Utilisation des GPS :
Mon premier exemple concret concerne l’échauffement d’avant match que je déléguais par habitude au capitaine et vice capitaine (joueurs confirmés BMF et enseignant d’EPS) afin de les responsabiliser. Après trois match amicaux, j’ai remarqué en utilisant  les GPS, que malgré les exercices, supposés de vitesse, aucun joueur n’avait effectué de sprints au-dessus de 23 km/h. J’ai donc demandé aux responsables de modifier leurs échauffement afin d’être certain que les joueurs soient prêts à réaliser des efforts à très haute intensité. Je pense à un autre exemple, un de mes joueurs était souvent sujet à des contractures musculaires au niveau des quadriceps. Nous nous sommes aperçus que c’était un joueur qui effectuait beaucoup de décélérations pendant les matchs mais aussi pendant les entrainements. Nous avons donc décidé, en collaboration avec le kiné et le joueur, d’être vigilant sur ces blocages dans la phase défensive et de travailler sur son anticipation des déplacements.
L’utilisation de la méthode de quantification RPE m’a permis deux choses :
– de voir le décalage entre mon estimation de la charge d’entrainement et celle ressentie par les joueurs de manière individuelle et de mesurer ainsi les écarts entre les joueurs. Aujourd’hui, je demande, deux heures avant la séance, l’état de fatigue de mes joueurs afin d’aménager certains contenus en fonction des retours. J’obtiens ainsi des éléments de réponse pertinents qui me permettent ainsi de trouver le meilleur équilibre dans la préparation de mes matchs, sur les plans du volume, de l’intensité, des contenus techniques et tactiques)
– de mettre en place une planification hebdomadaire plus efficace grâce à l’utilisation de la méthode RPE par exercice et niveau d’intensité  niveau neuro musculaire, méthodologie développée par Jean-Christophe au cours de ses recherches personnelles, validées scientifiquement. On connait ainsi l’impact physique de chaque exercice et donc la possibilité d’optimiser la programmation des séances du lendemain (relation préparateur et coach)
Enfin, l’utilisation des tests de détente mensuels (Squat Jump) m’a permis d’appréhender la fatigue différée, chose que je ne savais pas mesurer auparavant, à part de manière empirique. Autant de raisons qui font que je conseille vivement à tous, éducateurs de jeunes, préparateurs physiques, entraineurs de tout niveau qui souhaitent avoir une approche scientifique de la préparation physique de suivre une telle formation. Par ailleurs elle sera aussi pour eux l’occasion d’échanger entre stagiaires sur des vécus et des expériences différentes »

Ludovic

Enseignant STAPS, Entraineur ESA Brive (DHR)